La fête du réemploi et de la transition écologique s’est tenue samedi 25 novembre à Bilieu. Un événement inédit pour mettre en lumière les enjeux de la transition écologique à l’échelle locale, dans un contexte festif, loin du cliché d’une écologie frustrante et punitive.

Comment aborder la transition écologique de manière positive à échelle humaine ? C’était l’objet de la fête du réemploi et de la transition écologique à Bilieu ce samedi 25 novembre. Porté par la municipalité et le groupe de réflexion transition écologique, cet événement avait pour ambition de valoriser des pratiques circulaires, comme le réemploi et le DIY (« fait-maison »), mais aussi d’explorer des alternatives.

En quête d’alternatives

« Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas ! ». Réparer, transformer, réutiliser, les pratiques de réemploi présentent à la fois un intérêt écologique et économique. Sur le marché artisanal, les exposant·es développent leur savoir-faire, mais aussi leur philosophie : des meubles restaurés dans des tissus chatoyants, d’autres créés de toute pièce avec du carton, des luminaires sculptés dans des bombonnes de gaz, mais aussi, des objets d’art : sculpture, peinture, collages, compositions : de déchet à matériau, les artistes et artisan·es donnent une nouvelle vie à l’existant.

Un peu plus loin sur un autre stand, on apprend à faire soi-même : lessive à la cendre du poêle à bois, pastilles lave-vaisselle et WC maison : réemployer, c’est aussi un acte émancipateur, à travers lequel nous reprenons le contrôle sur la composition de nos produits du quotidien.

C’est également l’occasion de se questionner : comment consommer autrement ? Le S.E.L. (Service d’échange local) de la commune du Pin était présent pour promouvoir l’échange de biens et de services entre particuliers, et l’association-reclyclerie Passiflore expliquait comment, à travers des activités liées à la protection de l’environnement et à la réduction des déchets, on peut embaucher des personnes rencontrant des difficultés d’accès à l’emploi.

En allant plus loin, on peut finalement interroger nos pratiques les plus rituelles, comme la sépulture : c’est le projet porté par l’association Humusation France, intervenant sur l’événement, qui milite pour proposer un 3^e mode de sépulture, plus respectueux de l’environnement. Elodie Jacquier-Laforge, conseillère municipale de Bilieu, mais également députée et vice-présidente de l’Assemblée nationale, porte un projet de loi visant à lancer une expérimentation de cette pratique.

Accueillir le changement dans la joie

Quand le changement s’avère difficile à entreprendre, on peut tenter de l’envisager dans la joie : c’est pourquoi la journée du 25 novembre était aussi un événement festif. Buvette et restauration était assurée par le Sou de Bilieu. Le spectacle forain (avec des accessoires faits en matériaux de récupération !) de la compagnie Prend soin de Toi a rythmé l’après-midi, captivant petit·es et grand·es autour de la table à bricolages.  Le concert du Café des Rimes est venu clore cette journée particulière sur une note musicale.

Merci aux participant·es de cette belle journée pour leur investissement.